Pour le défi N° 138 des croqueurs de mots
et sur cette image:
Chut !
Le chat noir est perché
Et surveille mes chausses
Tandis qu’un champignon
A terre se repose
Et m’invite à rêver
Sans rimes ni raison …
L’effet est garanti : à présent j’hallucine !
Mes pieds dépareillés font la nique au miroir qui s’est acoquiné avec un fourreau blanc et me renvoie l’image d’une petite bonne femme perplexe devant cette étagère et ses propositions.
Un réveil, un chausson et un grand sac tout vert peut-être plein de malices … qu’est-ce que ça veut dire ?
Un bonnet qui se prend pour un pingouin, ou vice-versa … à quoi ça sert ?
Et ce robot-poupée dans son coin de case ensoleillé… j’en fais quoi ?
Chut !
Le chat noir est perché
A présent il m’appelle
En faisant le dos rond
Et l’or de sa prunelle
Qui semble me happer
Ne me dit rien de bon !
Vous l’avez compris, je pense : les effluves suaves du champignon furent de courte durée et s’estompent déjà ; voici que je retombe à plat devant la réalité complexe d’une image de composition sur laquelle je ne sais pas rêver …
Tiens ! Et si je prenais cette sympathique et esthétique petite sacoche jaune pour habiller ma veste et m’en aller faire un tour au pays des couleurs !
Rouge : comme le sang de tous les hommes tués,
Vert : comme l’espérance d’un demain plus humain,
Bleu : comme ma peur quand je pense à ce trop-plein de haine,
Jaune : comme un rai de lumière dans toutes nos ténèbres,
Blanc pour tout taire et noir pour le cacher !
Rouge : comme le feu de mes passions,
Vert : comme la nature où j’aime me promener,
Bleu : comme le ciel d’un beau jour d’été,
Jaune : comme une étoile qui m’invite, qui m’invite …
A ne rien oublier !
Tiens ! Je reprendrais bien un peu de champignons !