Pour le défi 140 des croqueurs de mots ( texte du lundi)
Colette n’était pas malheureuse. Elle habitait une belle maison et ne connaissait ni la faim ni le froid ; elle avait de jolies robes qui faisait l’admiration de ses camarades à l’école.
Sa maman l’aimait beaucoup ; son papa aussi, sans doute, mais il était tellement occupé par son travail qu’il n’avait pas souvent le temps de lui faire des câlins.
Et puis, il y avait les jumeaux. Colette les aimait de tout son cœur ; elle trouvait malgré tout qu’ils étaient très fatiguants pour sa maman.
Alors, ce matin-là, pour aider sa maman, Colette décida d’aller faire le marché. Elle prit le porte-monnaie en ayant soin de laisser un mot dans le tiroir : « Maman, t’inquiète pas, c’est moi qu’ai pris le porte-monnaie pour aller au marché ; je t’aime ! »
Colette acheta des poireaux, des carottes et des pommes de terre ; ce sera bien pour faire un pot au feu. Elle choisit encore des tomates pour faire une entrée et de la salade parce que maman aime bien la salade avec le fromage.
Avec les quelques pièces qui lui restaient elle demanda à la dame qui vend les fruits combien elle pouvait avoir de pommes : trois ; c’est bien pour nous puisque les jumeaux n’en mangent pas encore !
Oui, mais ! Le panier de Colette était maintenant bien lourd !
Par chance elle aperçoit un monsieur qui semble ne rien faire, assis sur un banc. En toute innocence elle lui explique : papa absent pour le travail, maman fatiguée par les jumeaux et son panier trop lourd ; elle lui demande, « s’il vous plait, monsieur », de l’aider…
Sera-t-il Ténardier ?
Sera-t-il Jean Valjean ?
A vous d’en décider !