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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 14:54

Depuis que 'l'école du mercredi matin' est mise en place bien des parents sont confrontés au problème de la récupération de leurs jeunes enfants à midi car les écoles primaires n'assurent pas le service de la cantine ce jour-là.

Depuis que 'l'école du mercredi matin' est mise en place j'assure donc, en alternance avec les autres grands parents et la nounou, la prise en charge de mes petites filles. J'ai choisi de les accueillir dès le mardi soir pour leur permettre de se lever une heure plus tard qu'à l'habitude ...et d'avoir le plaisir de déguster une chocolatine au petit déjeuner.

Ce mardi, c'était mon tour. Mon fils me les a menées vers dix-neuf heures trente et nous avons passé un début de soirée bien agréable:un 'apéro', coca pour elles, vin cuit pour moi, agrémenté de pop-corn et d'olives,un menu choisi pour leur faire plaisir avec la promesse d'une coupe de fraises 'Gariguettes' à la chantilly pour le dessert.

L'ambiance était joviale, leurs yeux pétillaient et Miss Lulu était intarissable au point que j'ai d^à plusieurs reprises lui demander de se taire pour finir son choux fleur gratiné.

Comme à son habitude et profitant de l'absence de papa, Lucie avait posé ses doudous sur la table; je n'y avais pas prêté attention mais Manon l'avait bien remarqué et, soudain, décida d'intervenir, de rappeler la consigne de ses parents ... et le drame éclata:

"Oh, non!" Le visage de Manon se décomposa, de grasses larmes se mirent à couler le long de ses joues "j'ai oublié mon doudou!" Eh oui, même à douze ans et demi, même avec l'adolescente attitude, même en étant capable de rester seule chez elle et, plus encore, de garder sa petite sœur, Manon a encore besoin de son 'objet transitionnel' (et j'ai ouïe dire, signe de nos temps modernes déshumanisés, qu'ils sont nombreux nos jeunes 'ados' à éprouver cette absolue nécessité)

Il était vingt heures trente. Papa accepterait-il de refaire le trajet pour lui apporter son doudou? En fait, Manon était bien convaincue que non; cependant elle voulait croire un peu mais n'osait pas appeler par crainte d'entendre le refus redouté. Elle me dit: "Je ne sais pas si papa voudra venir" Plutôt que de lui répondre qu'en effet il refuserait, je lui proposais de l'appeler en prenant soin de la préparer à la réponse: "Appelle papa, comme cela tu sauras mais il faudra que tu acceptes la réponses quelle qu'elle soit."

Après le coup de fil et le verdict Manon avait séché ses larmes: entendre la voix de son père l'avait, l'espace d'un instant, reliée à sa maison. Profitant de son calme retrouvé je me mis à lui expliquer à quoi correspond son doudou, ce qu'en fait elle sait parfaitement. Je lui promis que nous allions trouver ensemble une solution de substitution. Rassérénée Manon se régala avec ses fraises à la chantilly.

Pendant qu'elle dégustait un bel excès de crème je me mis à réfléchir; très vite deux idées salvatrices me virent:

Tout d'abord, sur l'étagère en face de moi se trouvait une petite poupée en costume que ma belle-fille m'avait ramenée de Marrakech; Manon en avait une sur sa table de nuit; lui prêter ma poupée me sembla alors évident; j'avais pensé juste car les yeux de Manon retrouvèrent leur sourire.

Lorsque la table fut desservie mes petites filles montèrent dans la chambre pour se mettre en pyjama; Manon avait pris la poupée avec tendresse et la plaça sur la table de nuit.

J'envisageais alors, au détour d'une idée qui me semblait valable, lui prêter mon foulard, celui que je porte le plus souvent: il est imprégné de mon odeur et de celle de mon parfum que Manon utilise parfois, cela pourrait lui donner le sentiment d'une présence, d'un lien. Je n'en ai pas eu le temps car un éclat radieux jaillit de l'étage:

"Mamie, mamie, Lucie elle me prête son nounours pour cette nuit!" Et Lucie de surenchérir: "Eh ben oui, une sœur, c'est fait pour ça! et 'pis' j'ai mon autre doudou alors, ça ira!"

wouahou! Une armée d'anges planèrent dans ma maison et j'ai bien failli fondre en larmes!

Mon tout petit bout de femme de huit ans et demi avait compris que l'amour n'est pas à sens unique et qu'elle pouvait, elle aussi, voler au secours de sa grande soeur en détresse!

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 19:25

Pour le défi N° 'je sais plus' des croqueurs de mots proposé par Fanfan

et à la manière de Monsieur de La Fontaine:

- - - - - - - -

Capitaine Domi sur son ordi penchée

Tenait en ses main fermement la souris

Mais de tant de lectures ses yeux fatigués

Lui réclamaient, pleureurs, d'enfin aller au lit.

Résistante Domi se devait d'assumer

Et d'aller voir comment ses matelots chéris

Avaient sur le défi par Fanfan proposé

Déliré tout joyeux leurs plus belles folies.

Si peut-être certains craintifs n'ont pas oser

Lâcher prise 'dada', respect de prosodie

Pour son bonheur beaucoup s'y sont tant régalés

Qu'en levant de la toile ses yeux éblouis

D'un grand 'youpi' zazou elle voulu crier:

Cette aventure drôle vaut bien un merci

A Fanfan et tous ceux qui ont participé!

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 16:18

Le bus scolaire vient de rentrer, peut-être est-il encore temps?

Alors:

avec Lulu:

Main dans la main se sont rentrès

Et pour votre cour de récrée

afin d'être un peu pardonnés

un gros bouquet ont apporté!

un bouquet pour Maîtresse JB

un bouquet pour Maîtresse JB

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 09:48

S'il vous plait, Maîtresse JB

Ce billet veuillez accepter

Et mon Mathurin excuser:

Ce matin il m'a achappé

Et dans le bus des écoliers

Avec Lulu s'est embarqué;

A Passeligne sont allés

Près des étangs pour la journée

Classe verte, jeux, déjeuner.

Son sourire était si enjoué

Que je n'ai pas su le priver,

Avec Lulu je l'ai laissé

En plein air vivre sa récrée!

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 20:24

Elle a pour nom Roxane et de haute lignée

Se devrait d'arborer manières policées

Mais elle n'en a cure et s'en va balader

Là où son cœur l'attire dans les bas quartiers.

Elle a pour nom Roxane et belle garde robe

Convenant à son rang et pourtant se dérobe

Dans un jean délavé sans crainte de l'opprobre

Va danser dans un bar et ne rentre qu'à l'aube.

Elle a pour nom Roxane et noble est son destin

Mais son blason le voit comme peau de chagrin

Et c'est par la fenêtre qu'au petit matin

De ses folles virées furtive elle revient.

Elle a pour nom Roxane et n'a pas désiré

une existence morne en un château doré

Qu'importe si les siens vont la déshéritée

Elle croque la vie c'est là sa liberté!

pour les prénom du jeudi en la cour de m'dam JB

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 13:41

Il fallait bien que je vous livre la fin de cette histoire ... avant demain: eh! c'est le huit mai!

A la défaveur de ce temps maussade, le ciel se mit à nous jouer la tombée de la nuit presqu’avant l’heure ; Manon, jamais prise au dépourvu, suggéra donc que nous fassions une ‘soirée pyjama’ et « toi aussi, mamie, s’il te plait » Qu’à cela ne tienne ; aussitôt dit, aussitôt fait !

Mais il était encore un peu tôt pour le dîner et, «Oh non ! On ne va pas ressortir la mallette de jeux ! » Que faire alors ?

Cette fois, ce fut à mon tour d’avoir une idée de génie. (Chut !je venais d’envoyer un SMS-SOS à mon ange gardien) : puisque les filles avaient les cheveux encore humides, je proposais de leur faire des petites tresses fines ; alliant l’utile à l’agréable nous pourrions ainsi atteindre l’heure du repas dans un début de retour au calme et, le lendemain, elles auraient de belles chevelures ondulées.

Cette fois, pas de table de fête ni de petits plats dans les grands puisque nous avions prévu, agréable fantaisie gastronomique, une pizza à grignoter avec les mains - les dents aussi, c’est plus efficace – devant la télé ; de plus, l’entressage de mes petites têtes ravies avait permis à la grande aiguille de dépasser le ‘Journal TV’ pour atteindre le ‘divertissement de votre soirée’.

L’heure était bien arrivée de terminer divinement une journée décidément pas comme les autres ! Alors, toutes les trois lovées sur le canapé, nous avons savouré avec délice pizza et dessins animés et …

Quand l’heure fut venue de glisser sous le drap

Mes minettes entressées s’émoustillaient encore,

Manon se projetait demain Esméralda

Et Lucie éblouie se rêvait Boucle d’or !

Alors, qu’importe la grisaille d’un ciel qui pleure

Quand le soleil a rendez-vous avec mon cœur !

C’est sur un oreiller bonheur

Que j’ai niché les belles heures

De ce huit mai haut en couleurs !

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 21:19

Pour les mercredis poésie de la cour de JB

Piano et contrebasse

Alto en voix de grâce

Violons et mandoline

Ensemble nous déclinent

L’hymne de la récrée

PAVEL en est le messager

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 17:23

C’est ainsi que, pendant plusieurs heures, nous avons utilisé, usé, épuisé toutes les propositions de la mallette de jeux de société : petits chevaux, oie, dominos, loto …

Malgré tout, à mesure que les aiguilles de la pendule trottaient, exaspérantes de régularité, au cadran d’une journée qui s’étirait sans en finir, l’horloge interne des filles perdit la boussole et, sur une partie de Mikado :

Mamie, mamie, elle a triché !

Je suis bien sûre qu’elle a bougé

La baguette !

Mais non, mais non, c’est mêm’ pas vrai !

T’aurais mieux vu si tu avais

Tes lunettes !

Le Mikado vola dans tous les sens pour une partie de fléchettes improvisée qu’un rien d’animosité sous tendait.

« Stop ! On range tout avant d’aller visiter les urgences pour un œil crevé ! »

Surprises par mon ‘coup de voix’ inhabituel les filles se sont calmées. Manon m’a dit : « Pardon mamie ; on n’aurait pas dû s’énerver comme ça mais c’est long une demi-journée à jouer avec Lulu ». J’ai félicité Manon pour ce ‘pardon’, mais aussi pour avoir accepté d’offrir son temps à sa petite sœur au lieu de se réfugier sur l’ordinateur. J’ai consolé Lucie : elle avait été une grande fille très sage et elle était juste un peu fatiguée de s’être autant appliquée.

Et puis, c’était l’heure, j’ai proposé un goûter : pain grillé-Nutella avec le reste de Vittel-fraise et de Coca, pause douceur pour un retour au calme !

Rassérénée et rassasiée Lucie osa : « La pluie elle veut pas s’arrêter mais on pourrait aller quelque part sauf que je sais pas où en voiture ? Ça nous changerait les idées ! »

Super ! Manon insista : « Oh oui, mamie ! Tu sais, maintenant, même les jours fériés il y a des magasins ouverts. Bon, on n’est quand même pas obligées de te faire acheter quelque chose mais Lucie a vraiment une bonne idée pour bien finir la journée. »

D’accord ! Je convoquais à nouveau mon ange gardien pour qu’il m’inspire la destination de cette improbable virée en voiture.

Nous avons fait une visite commentée d’Agen : c’est ici que maman travaille, là c’est la gare, à droite la Grande Librairie (pas de publicité sur le nom), derrière votre magasin de vêtements préféré (toujours sans publicité) ; nous sommes passées devant le théâtre, avons rejoint le stadium et filé vers la ‘Zone Sud’ (maxi zone commerciale) où j’espérais trouver un commerce susceptible de plaire à mes Miss.

Devant le grand magasin de jouets (et encore sans publicité) elles explosèrent en cœur : « Là mamie ! Ce sera trop bien ! »

OK ! Et merci à mon ange gardien !

Un magasin de jouets quand on n’a pas sept ans, forcément, c’est « Lucie au pays des merveilles » : de sublime envolée sur un bolide à l’arrêt en savant virage avec un trottinette à trois roues, de poupées en dînettes, de Play-mobiles en panoplies de princesses, ma petite Miss a fait la plus belle provision de rêves … et déjà, son petit sourire le dévoilait, commencé sa liste pour le prochain Père Noël !

Un magasin de jouets quand on a presque onze ans, assurément, c’est encore possible et, oh combien surprenant : délaissant le ‘coin des grandes’ et ses gadgets estampillés ‘Violetta’ (l’idole incontestée des apprenties jeunes filles), Manon est partie glaner quelques étincelles d’enfance au pays des baigneurs ; là, c’est un bon gros poupon, souriant et sautillant dans son parc avec de drôles de gazouillis qui a su faire fondre son cœur et exploser ses rires … et déjà, ses grands yeux le racontaient, lui souffler quelques prénoms à mettre sur sa liste pour les nombreux enfants qu’elle aimerait bien avoir plus tard !

Lucie sautille et s’éparpille

Par tant de jouets enivrée,

Manon d’un songe doux s’habille

Pour un poupon emmailloté ;

S’il pleut dehors le soleil brille

Dans leurs mirettes enchantées !

Dring ! Dring ! La sonnette retentit, annonçant que l’heure de la fermeture était proche ; à regrets il nous fallut donc abandonner cette féérique parenthèse et replonger dans la réalité d’une voiture détrempée qui allait nous ramener à la maison.

Durant le trajet, Lucie les yeux mi-clos, continua son ‘voyage au pays des merveilles’ tandis que Manon, volubile, inventait notre fin de journée … elle n’oublia même pas le passage obligatoire par la case ‘on laisse les chaussures et les imperméables dans le couloir’, ce qui fit émerger Lucie qui crut bon de ponctuer « et on laisse mamie arriver tout à fait avant de lui demander quelque chose ! ». Quel bonheur de savoir que l’atterrissage serait sans dégâts des eaux ni bousculade !

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 19:14

Pour le défi 144 des Croqueurs de Mots

Vous avez dit ‘addiction’ ?

Mon mari était un ‘fouteux’, entendez par là un accro au foot.

Jusqu’à la quarantaine il a pratiqué ce sport sur le terrain. Ah ! Ces dimanches passés par tous les temps derrière la ligne des buts à le regarder jouer ! Oh ! Ces lundis à laver ses tenues et à récurer ses chaussures !

Lorsqu’il a décidé de ranger les crampons j’ai cru que j’allais enfin souffler ; mais non : il est devenu un ‘fouteux de salon’ !

Il ne fut plus alors question de matinées dominicales au grand air certes, et à la quarantaine, moi aussi, j’en fus ravie. C’est en intérieur douillet que mon mari poursuivi sa passion : des samedis et dimanches après-midi entiers, de longues soirée en semaine aussi le foot-télé régna sur notre maison.

Je n’ai rien contre le foot ; j’ai même appris à apprécier l’art jambesque des joueurs professionnels ; je me suis même laissée captivée par quelques coupes du monde, mais si !

Très tôt nous avons eu ‘canal +’ et mon mari, généreux et partageux, invitait ses copains à la maison. Ah ! La joyeuse bande de ‘fouteux’, tous en alerte, criant, bondissant même dans le salon, descendant allègrement les canettes de bière pour soutenir leurs émotions ! Oh ! Le dur labeur, après le passage de la meute, pour récupérer le plancher car tous n’avaient pas la délicatesse de laisser les chaussures dans l’entrée !

Un jour où nous étions en vacances chez ma sœur dans le Val d’Oise, c’était un dimanche de mai et il faisait beau, ma sœur nous proposa une ballade dans le Vexin. Ce fut un bel après-midi à la découverte d’une région que nous ne connaissions pas. Nous étions bien et, vers dix-huit heures, ma sœur nous proposa de terminer cette belle journée au port de Cergy ; « On pourrait même dîner dans un petit restaurant avant de renter ? »

Aïe ! Depuis un petit moment j’avais repéré l’œil gauche de mon mari qui filait en douce vers sa montre et, ce que je craignais arriva mais ce fut par des chemins détournés cependant :

Mon mari accusa soudain un coup de fatigue après ces moments de marche et de station debout prolongée ; il préférait rentrer ‘à la maison’ pour se reposer. Mon œil ! Ni ma sœur ni moi ne furent dupes, nous savions bien qu’il y avait un match à la télé ce soir-là. Nous nous sommes regardées complices et avons accordé à ce cher Guislain … le droit à la fatigue plutôt que l’aveu à l’addiction !

Et c’est ainsi que, après un apéro-dîner bâclé, nous avons joué au scrabble sous les éclats de voix passionnels et conjugués du commentateur télé et de mon ‘fouteux’ de mari !

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2 mai 2015 6 02 /05 /mai /2015 14:01

La matinée s’étire déjà et je n’ose regarder ma montre ; c’est d’ailleurs inutile puisque ‘c’est les vacances’ et qu’une promenade sans un petit tour au complexe sportif ne serait pas complète. Comme il a beaucoup plu depuis de trop nombreux jours, le sol est détrempé et le chemin de terre qui passe devant le lavoir est impraticable … faisant contre mauvaise fortune bon cœur nous dévalons la route goudronnée en chantant :

« Youpi, cacahouète,

C’est nous les minettes

Qui venons jouer

Dans le pré, dans le pré …

Nous v’la arrivées

Dans le pré, dans le pré, dans le pré ! »

Là, quelques bancs de pierre nous invitent au repos ; là, Manon et moi profitons d’un doux moment de partage et de confidences complices pendant que Lucie file vers l’aire de jeux où elle va exploser ses dernières énergies.

Combien de fois les avons-nous fait ces balades matinales, toujours pareille et pourtant chaque fois différentes !

Et, aujourd’hui, en ce 8 mai pas ordinaire, je goûte à plein cœur cette inhabituelle joie de ne pas être seule !

C’est un petit bonheur

Mais je me sens comblée

De dérouler ces heures

Aussi bien entourée.

Au retour nous cueillons quelques fleurs le long du chemin, glanons des herbes sauvages, ramassons de jolies feuilles ; ajoutée au bouquet de Marie notre cueillette champêtre ornera la table et se fera, en soirée, souvenir de notre belle matinée.

Soudain ; oh surprise - mais, est-ce vraiment une surprise en ce drôle de printemps automnal ?- le soleil s’est laissé prendre d’assaut par un vol de gros nuages gris … et c’est au pas de course que nous ne n’avons pas réussi à passer entre les gouttes pour arriver, essoufflées et trempées à la maison ; Aie !!!

« Dis, mamie, c’est quoi qu’on va faire après le déjeuner à la place d’aller à Passeligne*? » m’a lancé Lucie du fond de sa serviette de bain.

(* Passeligne est un parc, un ‘espace nature et eau’ aménagé à la sortie de la ville)

«Ô yes ! C’est clair qu’il va falloir qu’on soit inventives pour qu’elle soit pas trop déçue ma petite sœur ! » A renchérit Manon avec son tendre sérieux de grande sœur responsable.

Le ciel pleure à grand flots

Mais en mon cœur ne pleut

Que l’ondée de leurs mots …

Quel instant délicieux !

Décidément, Manon se sentait pousser des ailes de grande fille responsable devant ce qui risquait de devenir une fin de journée ‘dommage ! un peu ratée’ ; volant au secours d’une petite Lulu attristée et d’une mamie perplexe, elle prit les choses en main ; Ouf !

« Pour commencer, on va vraiment prendre notre temps pour le déjeuner. D’abord on va faire une très jolie table avec deux assiettes comme le dimanche et des serviettes en papier en éventail dans les verres ; ça va bien nous prendre – petit regard vers la pendule – Oh oui, vingt minutes ; ce sera toujours du temps de gagné ! »

De composition d’une table de fête en préparation d’un repas ‘comme un dimanche’, nous avons effeuillé le temps avec parcimonie et ‘mis la cerise’ non pas sur le gâteau mais sur quelques biscuits salés pour accompagner notre apéritif : Vittel-fraise pour Lucie, Coca pour Manon et vin cuit pour moi.

Tchin, tchin, nos verres entrechoqués

Tintinnabulent en riant

Et font la nique à cette ondée

Sur les carreaux dégoulinants ;

Crac, crac, les biscuits dévorés

Vident l’assiette en un instant …

A table allons nous installer

Pour ce repas si alléchant !

Nous nous en sommes fort bien tirées car il n’était pas loin de quatorze heures lorsque le dernier carré de Kinder-bueno s’enfourna dans la bouche gourmande de Lucie … elle avait bien compris, notre jeune espiègle, que le jeu consistait, pour l’heure, à faire durer le plaisir et différer l’instant où, inévitablement, elle allait claironner : « Et maintenant, on fait quoi ? » Alors elle avait méticuleusement admiré, caressé, léché son chocolat avant de le grignoter avec une infinie lenteur.

« Ça y est, j’ai tout fini ! Maintenant, on fait quoi ? » Plaf !!!

Bonne et redoutable question ! J’avais misé sur un huit mai digne du calendrier, un huit mai où nous aurions passé l’après-midi à Passeligne munies d’un délicieux goûter à partager avec les canards de l’étang ; mon rêve est tombé, avec ou sans jeu de mots, à l’eau … « Allô mon ange gardien ; envoie moi quelques bonnes idées ! »

(La ligne bénéficie d’un forfait illimité, elle ne craint ni les coupures ni les encombrements et, avec ce qu’il faut de foi, la réponse est immédiate.)

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Bienvenue Chez Simone

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