ou "comment un incident imprévu peut se faire soleil dans une journée que l'on croyais grise"
Ce matin je me suis levée du pied gauche !
Je me lève toujours du pied gauche, c’est mon pied préféré ; mais, ce matin, je ne l’aimais pas du tout !
Un peu fatiguée par tous les branle-bas de ces jours de fête, je serais volontiers restée au lit plus longuement ; un peu irritée par tout le travail qui m’attendait pour remettre ma maison ‘en état’, j’aurais aimé savoir décider que cela n’avait rien d’urgent ; très exaspérée en pensant à mon frigo vide, je faisais déjà mentalement ‘la liste’ …
Bref : Ce n’était décidément pas ‘un jour avec’ ; j’ai convoqué mon pied droit pour tenter de faire contre mauvaise fortune bon cœur et, Oust, j’ai sauté en bas du lit !
Un petit déjeuner et une douche plus tard, j’ai invité mes deux mains à se prendre l’une par l’autre pour mieux retenir le peu de courage qui commençait à s’éveiller …
Que de chose, cependant, à inscrire à mon programme pour venir à bout de cette matinée déjà trop courte avant même d’être commencée !
Alors, forcément et comme à mon habitude, j’ai foncé dans un beau désordre à travers :
La machine à laver à mettre en marche, la vaisselle d’hier restée dans l’évier, les sols à re-laver une fois de plus en ces temps de pluie, le ravitaillement à assurer, l’essence à offrir à ma voiture pour qu’elle accepte de continuer à rouler etc… etc…
Sans oublier – mais là je ne risquais pas avec quelques trois ou quatre simples Euros en poche – un détour par un distributeur de billets, carburant indispensable à mes achats etc… etc…
Dans ce grand vrac d’activisme où je m’épuisais, l’accident fatal est arrivé : Bing !!!
Sur le parking de la banque, un œil sur ma montre et l’autre je ne sais même plus où, j’ai effectué une marche arrière musclée … qui s’est achevée dans une voiture que j’avais omis de voir : Bing !!!
Les dégâts se sont avérés minimes pourtant je tremblais déjà en redoutant les foudres du pauvre conducteur qui n’avait pas demandé à vivre un tel ‘pépin’ en ce samedi matin.
Mais, non !
L’homme, un ‘brave gars de la campagne’ s’est avancé vers moi avec calme ; il m’a dit : « vous avez vu ce que vous venez de faire ? » ; j’ai osé regarder … et j’ai vu : Aie !!!
Toujours aussi calme, il a ajouté : « Il n’y a plus qu’à faire un constat ; ne faites pas cette tête, ce n’est pas trop grave et ça peut arriver à tout le monde de faire une c… »
Ouf !!! Après que je me sois, malgré tout, confondue en excuses pour les dommages causés à sa voiture et le retard imprévu que je lui occasionnais, nous avons établi ce constat dans la sérénité … avec même une certaine bonne humeur qui m’a fait changer d’avis sur mon pied gauche : Je l’aimais à nouveau et la vie redevenait belle !
Lorsque nous nous sommes quittés, chacun muni d’un exemplaire de ce constat, il m’a dit : « Allez, on va s’embrasser et se souhaiter une bonne année ! »
Un rayon de soleil, une Magnifique leçon de Vie !