C'est une histoire, vraie ou imaginaire?, qu'un prêtre a proposé pour l'homélie de ce jour; le 'thème' de l'Evangile étant la guérison de l'aveugle Bartimé.
Je la trouve belle et édifiante!
Et, que vous croyiez en Dieu ou pas, je suis certaine que vous pouvez la recevoir pleinement et en comprendre le message; la voici:
C'est dans le train Nantes-Paris, dans l'un des compartiments un homme est en face de son fils. Le petit garçon se gifle sans arrêt. Toutes les trois minutes, il lance un grand cri d'angoisse difficile à supporter. Le père s'occupe de son fils, qui est donc handicapé mental profond, avec une grande tendresse, mais dans son regard on peut lire la douleur et la lassitude.
Arrêt ! Quatre marins montent et s'installent dans le compartiment. Le petit garçon, un instant calme, recommence sa plainte gémissante. L'un des marins se lève et vient s'asseoir en face du petit. Il prend ses mains dans les siennes et le regarde dans les yeux. Aussitôt un échange s'établit. Jusqu'à Paris, il restera près du petit, prenant la relève du père qui le regarde avec gratitude.
A Montparnasse les deux hommes se serrent longuement la main, toujours sans parler. Puis le marin reprend son sac et disparaît dans la foule.
Quelles paroles ont été échangées ? Aucune !
Il y a donc un autre langage que celui des mots. Le regard... UN certain regard. Voir ou ne pas voir !
De la qualité de notre regard dépend la qualité de notre cœur.
" Seigneur fais que je voie ! "